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Di Iorio, tout simplement…

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« Vous… voyez dans les arts les secrets qui ne sont connus que des artisans! » — Jean-Louis Guez de Balzac

« Les mots racontent ce que les yeux ne savent guère apprécier! » —
Michel A. Di Iorio 

CHRONIQUE des ARTISANS

Di Iorio, tout simplement…

Au lieu de vous agresser avec des slogans de vente conçus pour vous séduire et vous inciter à faire affaire avec moi plutôt qu’avec un service compétiteur, je vous propose une formule plus insolite, personnelle et distrayante. Je vous promets qu’après avoir lu mon récit, vous vous souviendrez de Di Iorio, tout simplement!

Me voici donc devant mon écran à contempler cet aperçu de l’homme qui rédige et qui traduit vos documents sensitifs, et qui gère, pour certains d’entre vous, les propriétés Web que vous me confiez. N’ayez crainte, cher lecteur, car je n’alourdirai pas ce texte avec les détails arides et superflus de ma formation académique et professionnelle. Ceux qui tripent là-dessus n’ont qu’à consulter mon profil public sur le réseau Linked-In où ils trouveront tous les détails qu’ils recherchent, ou ils peuvent lire jusqu’au bas de la page, car une courte bio suit ce récit. 

Les autres, et j’imagine que vous en faites partie puisque vous continuez à lire, sont cordialement invités à déguster un synopsis (que je vous présenterai dans l’ensemble des billets de cette série) sur l’homme que j’étais, et un coup d’œil sur l’artisan des mots que je suis devenu. Je dresserai, pour l’occasion et pour votre imagination, un tableau des cahots rencontrés sur le parcours invraisemblable qui m’a conduit jusqu’à vous.

Pour mieux illustrer les principes à véhiculer, j’ai choisi quelques anecdotes savoureuses tirées d’un répertoire compilé sur les six décennies de mon vécu. Afin de favoriser votre digestion de ces petits exposés et des leçons qu’ils contiennent, je vous les offre en petites bouchées faciles à digérer que vous pourrez savourer à loisir.

Qu’est-ce qu’un « artisan des mots » alors, et à quoi sert-il?

Réponse courte : Il s’agit d’un rédacteur ou d’un traducteur habile.

Réponse plus élaborée : Bien que les définitions peuvent varier d’un ouvrage à l’autre, il peut s’agir d’intervenants ayant des spécialités différentes, mais partageant une même passion, soit la manipulation des mots. Il peut donc s’agir d’un poète, d’un raconteur, auteur, rédacteur, traducteur, écrivain public, humoriste, orateur ou d’un acteur qui met son art au service de son client, d’où la notion du manipulateur habile ou artisan des mots.

Ce qui le différencie de l’écrivain, aux fins de la présente, c’est qu’il n’invente pas nécessairement le message que véhicule son texte, et les mots, quant à eux, existent déjà. Cependant, et comme l’écrivain, il sait les manipuler pour souffler vie à son œuvre. Bref, il sait expliquer, illustrer, influencer et convaincre à l’aide d’une manipulation habile des mots, selon sa spécialité.

Ses clients affluent généralement de tous les milieux et secteurs d’activité. Bien que la majorité sollicite son assistance pour rédiger ou traduire leurs documents corporatifs et correspondances commerciales, les plus difficiles et les plus intéressants à servir sont leurs clients privés; plus spécifiquement les amoureux. Un texte bien intentionné ne suffit pas à lui seul pour attirer et séduire l’amour convoité. Le défi du rédacteur est d’arriver à se substituer, au sens figuré, au client amoureux…

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Le prince et la rouquine aux yeux d’émeraude

Il était une fois un jeune prince du désert qui s’ennuyait à mourir parmi les palmiers de son oasis isolée, car il n’avait pas de compagne avec qui partager ses rêves et ses envies. Un jour, il entreprit un voyage lointain dans un pays de l’ouest pour conclure une affaire, et durant une période d’attente pour une entrevue avec un homme d’affaires connu, une jeune et jolie rouquine aux yeux d’émeraude passa devant la fenêtre où il se trouva. Elle le remarqua immédiatement, et lui fit un beau sourire…

Il se précipita à l’extérieur du restaurant pour l’interpeller, mais elle disparut dans la foule. Il avait beau scruter les visages dans tous les sens, mais elle était partie. Il se résigna et retourna à l’intérieur du restaurant, convaincu qu’il venait de manquer un rendez-vous avec le destin.

Le lendemain, il retourna au même restaurant, et pendant que son repas refroidissait, il contempla les passants, lorsqu’il l’aperçut de nouveau. Il bondit hors de sa chaise comme un diable à ressort et réussit cette fois à l’interpeller avant qu’elle ne disparaisse de nouveau. Il entama une conversation avec elle et l’invita à prendre le café, mais elle refusa, prétextant un retard pour un rendez-vous qu’elle ne pouvait, avec grand regret, remettre à plus tard. Alors, il lui demanda ses coordonnées, et elle acquiesça en lui tendant une carte de visite qu’il accepta en lui promettant d’écrire… et c’est alors qu’il fit appel à moi. Il n’avait qu’une maitrise rudimentaire du mot écrit, et elle ne connaissait pas sa langue, alors il préféra faire appel aux services d’un artisan des mots pour tenter de séduire sa belle.

Durant les deux années qui ont suivies, j’ai reçu une ou deux demandes hebdomadaires de sa part pour des poèmes et correspondances destinés à la séduire, et selon le contenu des textes qu’il me demandait de rédiger, il était évident qu’il avait réussi. Il préférait continuer, cependant, à lui laisser, ça et là, de petites notes et poèmes pour lui rappeler la profondeur de ses sentiments, alors j’ai appris, au travers les textes que je rédigeais et les yeux du jeune prince, à la connaitre intimement.

Cette stratégie persista durant deux bonnes années, jusqu’au jour où ses demandes cessèrent de me parvenir, et malgré toute tentative de ma part de reprendre le contact. Je voulais en avoir le cœur net, mais tous mes efforts furent vains. Environ dix-huit mois plus tard, je recevais un courriel de la part du jeune prince. Il me remercia pour la complicité qui nous avait unis et qui lui avait été si précieuse, mais il m’expliqua que sa douce s’était tragiquement éteinte aux suites d’une longue maladie, et qu’il n’avait pas eu le courage de se confier, préférant s’éloigner pour moins souffrir.

Il me demanda une copie des textes rédigés; j’en avais rédigé plus d’une centaine pour sa jolie rouquine aux yeux d’émeraude. Il voulait les compiler dans un cahier pour se remémorer l’amour qu’ils avaient partagé. Je les lui ai transmis en balayant du revers de la main une larme qui s’échappa malgré moi du coin de mon œil, et je lui souhaitant de retrouver la paix.

Conclusion

Ce ne sont pas tous les clients qui vivent des situations aussi dramatiques, mais celle-ci m’a touché particulièrement. Comme notre collaboration s’est étalée sur une période considérable, je ne pouvais rester indifférent devant sa perte. J’ai réalisé que le destin peut être un complice cruel et sans pardon, mais que lorsqu’on le confronte, on en sort enrichis.

Mon client princier, quant à lui, s’est enfin résigné à la perte de sa belle rouquine aux yeux d’émeraude. Ma seule consolation devant la tragédie de ce couple d’amoureux est qu’il a la conviction profonde que s’il avait passé à côté de son impulsion, il aurait manqué son rendez-vous avec le destin et l’amour.

Plusieurs travailleurs autonomes vivent une situation parallèle, étant convaincus que s’ils avaient passé à côté de l’occasion de prendre leur vie en main, ils auraient manqué leur rendez-vous avec le destin. Il n’y a pas de règle absolue, pas de recette miracle et encore moins de garanties de succès pour quiconque se lance en affaires à son propre compte. Ce que nous savons, c’est qu’en restant inactif dans la coulisse des affaires et de la vie, le temps passe, et nous n’avons qu’une vie à vivre.

Voilà de la matière à réflexion et la première d’une série d’anecdotes tirées de ma vie professionnelle. Si vous avez apprécié cet épisode des cahots de mon parcours, parlez-en à vos collègues et amis, surtout s’ils ont besoin d’un « artisan des mots » pour les aider à réaliser leurs projets.

Merci!

Michel A. Di Iorio, fondateur de LA COULISSE

Sources et références

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N.B. L’utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire.

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