« Chaque génération adopte le chant
qui lui convient… »
— Yasmina Khadra
« Les millénaires émanent de la sueur en fut, alors que les boomers doivent boire le calice jusqu’à la lie… »
— Michel A. Di Iorio
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LES COULIS de SAGESSE
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La porte battante des milléniaux…
Une réflexion empirique à l’attention des travailleurs autonomes actuels et en devenir,
signée Michel A. Di Iorio.
La porte battante des milléniaux… suscite dans mon esprit des images mentales de portes de saloon se refermant énergiquement sur l’arrière-train d’un jeune employé en quittant un entretien infructueux avec son patron, et je souris malgré moi. Ce n’est pas que je suis méchant, mais je peux compatir avec la frustration découlant d’un imbroglio généré par une divergence de priorités entre le patron et un(e) jeune employé(e), même si j’en ai vu d’autres durant ma carrière. Malgré cela, plusieurs patrons vous diront que cette génération de travailleurs est de loin la plus difficile à gérer… mais pourquoi?
D’abord, qui sont ces milléniaux? Selon William Strauss et Neil Howe, réputés être les architectes de ce terme, les milléniaux seraient aujourd’hui âgés de 16 à 36 ans, soit plus du quart (27.39 % pour être plus précis) de la population actuelle du Québec. Bien qu’une approximation grossière et discutable, ce groupe d’âge représente la tranche la plus épaisse d’arrivants sur le marché de l’emploi, et les patrons, pour la plupart des boomers, doivent composer avec une divergence importante de priorités entre l’establishment et la relève. En effectuant une recherche pour alimenter ce billet, je m’aperçois que des collègues de moins de 35 ans considèrent, pour plusieurs, qu’ils sont juste mal connus.
Ils se distinguent des baby-boomers (l’establishment) de plusieurs façons, notamment sur le plan du temps; ils étudient plus longtemps, et partent de la maison plus vieux. Ils prennent généralement plus de temps avant de se caser dans une carrière, et ils se marient plus tard. Ils ont des enfants plus vieux, et ils passent plus de temps en ligne que leurs parents et grands-parents, dont une grande portion se dépense sur les réseaux sociaux (au Québec, selon le CEFRIO, les adultes âgés de 18 à 34 ans sont 78 % à posséder un téléphone intelligent, contre 53 % pour l’ensemble des adultes québécois).
Les valeurs, le comportement et la vision des milléniaux sont très différents de ceux des générations précédentes, et pour cause. Selon Catherine Légaré, présidente fondatrice d’Academos, il s’agit d’un groupe visible qui n’hésite pas à prendre sa place dans la société. Un article publié dans l’Infopresse du 02 juillet 2015 les décrit comme un groupe qui se distingue et qui s’exprime, citant les démonstrations étudiantes du printemps érable pour illustrer leur volonté et leur capacité à se faire entendre. Madame Légaré poursuit en déclarant que « La génération des milléniaux se distingue des précédentes par ses valeurs et son rapport avec la technologie. » Nés avec un joystick à la main, ils sont hyper connectés.
Cette observation confirme le malaise ressenti par des employés plus avancés en âge devant la capacité d’apprentissage et la vitesse des plus jeunes à maitriser les nouvelles technologies, en particulier lorsqu’il s’agit de transitionner à de nouveaux logiciels, et à adopter de nouveaux outils de travail, par exemple. Décidément, les milléniaux sont plus indépendants, moins tolérants et plus mobiles que leurs prédécesseurs, et ça perplexe les services de RH qui doivent composer avec la fluidité croissante de la nouvelle vague de main d’œuvre…
La gaffe, et la solution…
Les valeurs profondes des milléniaux furent ébranlées en observant la répression associée à la vie « encadré » de leurs prédécesseurs. L’arrivée des nouvelles technologies a transformé le monde entier en terrain de jeux pour la génération Y, et le voyage figure en tête de liste sur leur palmarès. La vie ne se vis pas de 9 à 5 pour eux, et les employeurs vous le diront. D’ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux à effectuer une partie de leur charge de travail en marge de leurs horaires personnels, et quand les horaires personnels et professionnels ne concordent plus, ils se dissocient de l’employeur actuel sans regret. Plusieurs vont jusque devenir travailleurs autonomes et pigistes, préférant bosser sans l’encadrement rigide qu’on leur impose.
La gaffe, si elle en est une, repose avec nous qui les avons élevés à revendiquer leurs droits à se tenir debout en face de l’opposition, et à faire marche arrière quand ça ne fait plus l’affaire. Nous leur avons enseigné l’importance de réussir leur vie en tenant compte de sa fragilité, de sa singularité et de sa valeur intrinsèque… et ils ont compris. Pourquoi alors sommes-nous sidérés en apprenant qu’ils rejettent nos principes, nos valeurs et nos notions anachroniques d’un encadrement professionnel acceptable?
L’adage « On récolte ce que l’on sème… » est devenu le dogme des millénaires, et ils ne s’en cachent pas. Ils n’endurent point les situations jugées intolérables, quitte à réinventer les règles du jeu. Cela se traduit, pour les employeurs, par une mobilité accrue de la force ouvrière dans le marché du travail au Québec, et le monde « at large ».
Il faut donc s’adapter à cette nouvelle réalité, selon moi, en puisant dans notre réserve d’expérience avec un esprit ouvert pour ouvrir le dialogue avec la relève, car s’il est vrai qu’ils sont actuellement au service de l’establishment, il est aussi vrai qu’ils nous tasseront à leur tour le moment venu. Il y a donc tout lieu, je crois, d’éviter les clichés en lien avec l’âgisme. Il suffit d’être à leur écoute, et de les considérer, à juste titre, comme membres à part entière de l’équipe, et de promouvoir l’objectif commun.
Il n’y a pas de solution miracle pour inciter les milléniaux à emboîter le pas dans un sentier préconçu, car ils savent où ils vont, et ils sont disposés à prendre les moyens pour y arriver. Il existe cependant des pistes de solutions qu’on feraient mieux de suivre afin de favoriser un climat de travail plus sain et productif. Dans le court terme, il y a lieu, selon moi, de maximiser l’apport d’employés plus expérimentés en instaurant un climat de mentorat, de travail d’équipe et de collaboration, tempéré d’une écoute attentive et respectueuse aux revendications et aux suggestions des nouveaux employés en vue de parer aux imprévus.
Mot de la fin…
Nous étions jadis plus jeunes, plus fougueux, plus téméraires et cavaliers à notre tour, et malgré cela, nous avons réussi à changer le monde. Il est temps pour nous de faire une place à la relève afin de les préparer à changer le monde à leur tour. Ça ne se fera sans doute pas de la même façon ni en ne suivant les mêmes paramètres que nous, mais je vous passe un papier que ça promet d’être spectaculaire.
Merci de m’avoir lu, et bonne vie!
Michel A. Di Iorio, fondateur de LA COULISSE
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Michel A. Di Iorio
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