« Dans le monde du destin, il n’y a pas de choix, il n’y a qu’un chemin… » — Aïvanhov
« Mes souliers empruntèrent le chemin de mon cœur. Mes pieds, quant à eux, n’ont qu’emboîté le pas… » — Michel A. Di Iorio
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LES COULIS de SAGESSE
Une biaise bouleversante…
Une réflexion empirique à l’attention des travailleurs autonomes actuels et en devenir,
signée Michel A. Di Iorio.
Une biaise bouleversante… c’est peu dire, mais la mienne s’était faite sans regret. Une formation avant-gardiste dans le cadre d’un projet pilote sanctionné par le gouvernement allait faire de moi un pionnier du système préhospitalier québécois, et j’en étais fier. J’abandonnais certes un poste-cadre bien rémunéré pour un solde minable, mais en échange, j’allais pouvoir contribuer concrètement à sauver le monde. Ce fut l’époque de l’émission américaine populaire « EMERGENCY », et j’étais fermement accroché…
Tel fut le rêve qui animait mon cœur de nounours, et j’avais tout fait pour le réaliser. J’avais, à tour de rôle, sacrifié mes soirées en famille, ma vie sociale, et quelque temps plus tard, un premier mariage pour vivre l’aventure d’une vie. Enfin, qu’est-ce qui pouvait s’offrir de plus passionnante, me demandais-je, que la chance de sauver des vies?
Comme plusieurs autres de ma génération, j’ai connu la frustration et l’ennui découlant de l’absence parentale. Mes parents travaillaient de longues heures pour subvenir à leurs obligations, et m’offrir un minimum de confort. Cette absence, sans lui attribuer tout le blâme, contribua à mon départ précipité du noyau familial, et à un mariage hâtif pour me recréer une base familiale, et pour me donner un pied à terre.
Les années 1970 apportèrent beaucoup de changements pour la société québécoise, dont un choix intéressant d’opportunités d’emplois. La plupart de mes amis et collègues avaient un emploi principal, ainsi qu’une jobine de soir ou de fin de semaine pour arrondir leurs fins de mois, ou s’offrir un peu de luxe. Comme eux, j’ai emboîté le pas. J’avais décroché un poste-cadre prometteur et bien rémunéré, mais au bout de quelque temps, j’ai réalisé que je n’étais pas vraiment à ma place. J’ai donc accepté un travail d’appoint, car un collègue me fit part d’un poste à combler au sein d’une entreprise de service de médecin à domicile, et une voie commençait à se tracer dans mon esprit…
De fil en aiguille, je m’étais inscrit à une formation avancée en soins médicaux préhospitaliers, offerte avec le concours d’un centre hospitalier (CH) montréalais dans le cadre d’un projet pilote. Le but était de former des paramédics (techniciens en soins médicaux avancés) capables, au besoin, de travailler sans la surveillance directe d’un médecin. Comme il s’agissait d’un projet pilote, les élèves se devaient d’être à la hauteur des attentes, car l’avenir du système préhospitalier se dessinait. Les Américains, ainsi que les autres provinces canadiennes avaient déjà une bonne longueur d’avance sur le niveau de soins offerts au Québec.
Jusque-là, pas de problème… mais pour me brouiller les cartes un peu plus, mon fils est venu au monde souffrant d’une malformation cardiaque congénitale qui nécessita une opération à cœur ouvert à sa naissance. Malheureusement, une greffe cardiaque éventuelle était aussi à prévoir, alors comme vous voyez, mon chemin fut tracé bien malgré moi…
La gaffe, et la solution…
Ma carrière allait de bon train, m’offrant la possibilité d’intervenir dans des situations ou ma compétence était mise à dure épreuve. J’ai eu le bonheur et le plaisir d’être un acteur déterminant dans un nombre de cas graves. La qualité de ma formation jumelée à ma détermination personnelle m’a permis, avec l’aide de mes confrères, d’éviter le pire pour plusieurs bénéficiaires, et même de sauver des vies.
La gaffe, dans mon cas, fût de subir un accident de travail qui m’empêcha de reprendre mes fonctions. Le système de santé ne possédait pas d’infrastructures à l’époque pour assurer la réintégration opportune, dans un poste moins exigeant, des travailleurs aux prises avec les séquelles douloureuses d’une blessure au dos. Un tel accident pourrait, aujourd’hui, être évité en faisant appel à de l’équipement spécialisé (une grue pour descendre une personne souffrant d’obésité morbide d’un troisième étage dans le quartier de Verdun), mais à l’époque nous devions, dans de pareils cas, se fier sur nos muscles (les pompiers n’auraient pas pu nous faciliter la descente dans ce cas-ci), ce qui explique les lésions dorsales de plus d’un confrère.
Il y eut une autre épreuve à surmonter avant que la vie me sourit à nouveau. Mon fils succombait à la suite d’un rejet massif et imprévu de son cœur greffé. Je n’ai malheureusement pu le sauver. Il avait reçu un nouveau cœur depuis 13 mois, et tout semblait allez pour le mieux. Il est venu passer un dernier weekend avec moi au chalet, où nous avons passé un moment à nous retrouver l’un et l’autre en faisant de la musique ensemble (il était musicien). Rien ne laissait présager le pire.
Il m’a téléphoné quelques semaines plus tard pour m’informer qu’il ne se sentait pas bien, et qu’il éprouvait un certain malaise à respirer, alors je lui ai conseillé d’appeler une ambulance afin d’être évalué en lieu sûr, ce qu’il fit. Comme je me trouvais à plus d’une heure de trajet en voiture, je l’ai rejoint par téléphone à l’hôpital, et il m’informa qu’on préférait le garder en observation, alors je lui ai dit que je l’aimais, et que j’irais le voir le lendemain, car il se faisait déjà tard, et il semblait relativement bien au téléphone.
Ce fut donc avec consternation que j’ai appris, lors d’un réveil brutal pour répondre à la sonnerie insistante du téléphone aux petites heures de la nuit, qu’on me conseillait de me rendre au chevet de mon fils, sans plus. Mes instincts hurlaient entre les parois de ma boîte crânienne de me dépêcher, mais ces mêmes instincts me disaient qu’il était déjà trop tard, ce que j’ai constaté lors de mon arrivé à l’hôpital, car il s’était éteint au même moment qu’on me téléphonait pour me dire que mon fils avait besoin de moi. J’ai donc pleuré la perte de mon fils, que ni moi ni les médecins spécialistes n’avions pu sauver, et le temps s’est momentanément arrêté pour me permettre de me relever de ce nouveau revers du destin…
La solution fut cependant moins dramatique, bien qu’elle ait pris un moment pour se faire connaître. À la suite d’une période d’essais infructueuses et de profonde réflexion, je suis enfin retombé sur mes pattes (de mouche) en rentabilisant une passion que j’éprouvais depuis mon jeune âge pour l’écriture. Je me suis donc étourdi entre les voyelles et les consonnes, les virgules et les points d’interrogation qui me narguaient à répétition jusqu’au jour où j’ai réalisé que mon fils et moi partagions le même amour des mots et de la musique.
Je suis donc repartie à la quête de nouvelles aventures (la biaise du business man…), en passant par la rédaction et la traduction de manuels de procédures médicales, œuvres littéraires, manuels de formation, documents commerciaux, discours politiques et la correspondance personnelle d’une clientèle internationale… mais de temps à autre, je me laisse bercer par la poésie de son souvenir, et mon cœur de nounours sourit de nouveau.
Merci de m’avoir lu, et bonne vie!
Michel A. Di Iorio, fondateur de LA COULISSE
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Michel A. Di Iorio
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