Quantcast
Channel: Michel A. Di Iorio – Magazine LA COULISSE
Viewing all articles
Browse latest Browse all 172

La clé dans la porte, faute d’employés compétents…

$
0
0
La clé dans la porte, faute d'employés compétents...

La clé dans la porte, faute d’employés compétents…

Lettre reçue d’un membre

La clé dans la porte, faute d’employés compétents…

Un cri à l’aide…    

Bonjour M. Di Iorio,

Voici la situation du Centre de danse (nom retiré à la demande du client) :

Notre bail se termine le 30 août 2015. Nous venons de changer de propriétaire qui exige de je déménage ou sous-sol de l’édifice, et ce, au même prix qu’au premier étage, alors vous comprendrez que j’ai dit NON! Ça fait deux ans que je perds de l’argent avec l’école de danse. J’ai perdu cinq de mes profs (2 qui sont enceintes, une qui est tombée en amour avec un garçon de la métropole et qui ne reviendra plus dans le secteur, et deux autres qui vont fréquenter un CÉGEP dans d’autres régions, plus éloignées.)

Cela fait longtemps que je cherche des profs de danse. Je fais partie d’une association de professeurs de danse du Québec. J’ai déjà essayé de les attirer avec ma page Web, avec un panneau dans la vitrine de mon école et sur Facebook. Comme la région n’est pas véritablement connue pour ses danseurs, je cherche ailleurs depuis plus de trois ans, mais je me fais toujours répondre que c’est trop loin. Il n’y en a qu’un seul qui a accepté à condition que je lui verse un salaire de 35 $ l’heure… payé au noir! Écoutez, nous sommes dans les Basses-Laurentides, pas dans un grand centre urbain, et nous n’avons pas les moyens de payer un tel salaire. Bien que mes tarifs soient les moins chers des régions environnantes, les parents ne viennent plus suivre de cours depuis deux ans. Soit qu’ils ont perdu un emploi, les frais de garderie ont augmenté, le monde de la construction ne va pas bien, enfin, parce que les enseignantes que j’ai payées pour former sont parties à leur tour enseigner dans d’autres écoles, pour des municipalités, ou à leur propre compte.

Ma passion est la danse, mais il arrive un moment ou les embuches s’alignent les unes après les autres, et la passion se dissipe. De plus, j’aurai 65 ans en novembre prochain, et je me dis que si je ne peux profiter de la vie maintenant, quand pourrai-je le faire? Tant que tout allait bien, ça pouvait toujours aller, mais gérer le personnel de nos jours est une occupation pénible, et je crains avoir fait le tour.

J’ai même placé des annonces pour trouver d’autres profs, mais personne de compétent n’a encore répondu à l’appel, alors je songe à mettre fin à l’aventure dès la fin du mois d’août.

Qu’en pensez-vous?

(Nom du client retenu à sa demande), Propriétaire
Centre de danse (retenu à la demande du client)

Bonjour à vous, cher client.

En voilà une drôle de question…

En vous assurant que je ne prétends pas pouvoir me substituer à vous pour répondre à la question, je vais quand même vous offrir une réflexion basée sur mon expérience du monde des affaires, et vous serez libre d’en faire ce que vous croyez être le mieux dans votre situation.

Comme vous savez, je rédige un magazine hebdomadaire dédié aux entrepreneurs et aux travailleurs autonomes du Québec, dont l’objet premier est d’encourager la relève en faisant la promotion des entrepreneurs de demain (en échange d’un montant minime, mais raisonnable, bien sûr). Dans ce magazine je prêche, avec des exemples concrets à l’appui, les qualités requises pour aider les entrepreneurs et les travailleurs indépendants à mieux réussir, des qualités comme avoir une préparation adéquate, un bon jugement, de la persévérance, etc., et dans le pire des cas, à se relever, s’épousseter et recommencer. Je tiens pour acquis que ces gens veulent, plus que toute chose, exercer la profession qu’ils se sont choisie.

Parfois les cartes semblent mal tomber pour certains, alors je vais vous répondre comme ma femme me répond lorsqu’elle m’envoie au dépanneur acheter un billet de 6/49 (je rouspète toujours en donnant mon trois dollars en échange d’un billet). Elle me dit simplement ce qui suit : « si tu n’achètes pas de billet, tu peux être certain de ne rien gagner du tout, si ce n’est que d’économiser un petit trois piastres qui ne te servira à rien d’autre que de te payer un café et un journal! »

Comme je ne suis pas à la recherche active d’emploi, la logique de ce qu’elle dit me semble évidente, alors j’investis les trois dollars dans l’optique de remporter un jour un lot qui me convaincra qu’elle avait vu juste… elle mérite bien cette bonne nouvelle au moins une fois dans sa vie, je crois. Il ne faut jamais abandonner ses rêves, même les plus farfelus. Ce sont eux qui nous donnent le goût de persévérer.

Comme j’ai dit en début de réplique, je ne peux me substituer à vous dans votre démarche. Mais, si ce rêve vous tient à cœur au point de ne pouvoir envisager de passer ce qui reste de votre vie active au crochet d’un employeur ou en attente d’un chèque quelconque, vous ne devriez pas lâcher prise aussi facilement. Il s’agit d’une épreuve à passer, certes, mais si vous prenez un moment pour mieux organiser vos flûtes, vous allez sans doute trouver la solution à vos problèmes, et souffler une nouvelle vie à ce rêve qui vous anime depuis toujours — sinon, ça sera la fin de votre rêve, et l’acceptation obligatoire d’un sort que vous n’avez pas choisi… à moins de me tromper à votre sujet?

J’en connais d’autres qui ont traversé des épreuves difficiles. Certains ont lâché prise pour éviter de sombrer sous le poids des factures qui s’accumulaient, et d’autres ont poursuivi leur route. Ce que je peux vous dire est qu’ils ne sont pas tous heureux. Certains ont réussi à se relancer et ont rentabilisé leurs efforts, tandis que d’autres ont moins bien réussi, tirant les leçons qui en découlaient, car il y en a toujours, n’est-ce pas?

Avez-vous songé à utiliser les réseaux sociaux pour annoncer vos postes à combler? Savez-vous que les réseaux sociaux vous offrent la possibilité de seconder vos efforts Web en vous permettant de joindre une clientèle additionnelle. Linked-In vous offre la possibilité d’annoncer des emplois à combler sans frais, et Facebook vous permet d’annoncer les spéciaux de la saison. Vous pouvez y construire une page de groupe qui permettrait de garder le contact avec vos clients actuels, tandis que votre site Web vous servirait de brochure commerciale.

Votre décision vous appartient, tout comme les conséquences qui découleront de votre décision. Je ne prétends pas détenir la solution idéale pour chacun de mes clients, mais j’ai la conviction que celui qui persiste aura plus de chances de réussir que celui qui lâche prise. Sans vouloir paraître condescendant ni prétentieux, j’ai aussi connu des périodes creuses durant mon parcours, et les boîtes de Diner Kraft™ me connaissent, mais je ne lâche pas, car je ne me vois pas faire autre chose. Je ne suis peut-être pas riche en termes de sous, mais je fais ce qui me plaît, et ça me suffit. Certes, j’aimerais un jour être en position pour offrir des vacances de rêve à ma douce, mais je ne me sens pas encore prêt à abandonner ce qui me passionne pour le faire…

Enfin, et pour répondre à votre question, je crois qu’une profonde introspection s’impose pour déterminer s’il n’y a pas de solutions d’échange envisageables, comme la réduction de vos coûts et salaires, un loyer plus économique ou partagé, l’utilisation des réseaux sociaux pour maximiser la portée de votre invitation à venir en grand nombre pour pratiquer la danse selon votre vision. Je vous encourage à pratiquer cet exercice afin de déterminer jusqu’où votre rêve vous tient à cœur. Ce n’est qu’en répondant à cette question que vous saurez véritablement quel sentier emprunter.

Rassurez-vous que je vous transmettrai les demandes d’information reçues à la suite de la publication de cette lettre.

Si votre décision est prise, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un minimum de regrets. Sachez que c’est à vous de choisir votre destin… et dans tous les cas je vous souhaite la meilleure des chances de réussite.

Michel

Michel A. Di Iorio, rédacteur et fondateur
Magazine LA COULISSE
info@lacoulisse.ca
514.994.0967

http://about.me/diiorio

Michel A. Di Iorio, fondateur de LA COULISSE

Sources et références

Publicité dans LA COULISSE

pr-sample2

Pour jouir d’une visibilité privilégiée dans une revue spécialisée, lue par des collègues, partenaires, fournisseurs, compétiteurs et T/A (anciens, en devenir et actuels)… annoncez-vous dans « LA COULISSE ».  

La simplicité vaut son pesant d’or! Avec « LA COULISSE », votre site Web peut être en ligne en moins de temps et à peu de frais pour véhiculer votre message! Communiquez avec nous au (514) 994-0967 pour connaitre nos forfaits Webs et publicitaires. Nous offrons des forfaits pour tous les budgets, incluant une option Web sur plateforme WordPress, accessible aux travailleurs autonomes et aux petits entrepreneurs.

« LA COULISSE » offre un topo gratuit sur le monde insolite du Québec entrepreneurial. Suivez-nous dans la coulisse à la recherche de novateurs québécois méconnus du nouveau millénaire, et découvrez une multitude d’outils pour vous aider à réaliser votre rêve de lancer votre propre entreprise!

Nous connaissons tous la valeur d’une publicité efficace, mais peu de travailleurs autonomes disposent d’un budget publicitaire bien garni pour lancer leur nouvelle entreprise avec assurance.

La publicité, c’est souvent une affaire de gros sous, mais « LA COULISSE » ne voit pas les choses ainsi. Ses promoteurs savent combien il est difficile de se démarquer, faute de liquidités.

« LA COULISSE » lève le voile sur l’entrepreneur fantôme qui travaille de son garage, ou tout bêtement du coin de sa table de cuisine pour vous offrir une marchandise ou un service de qualité, à prix et à conditions avantageuses!

« LA COULISSE » vous propose des histoires insolites et cocasses, ainsi qu’un coup d’oeil privilégié sur les dessous du Québec entrepreneurial en vous présentant les novateurs méconnus du Québec.

Joignez-vous à « LA COULISSE » pour un bref survol du Québec de demain, grâce aux efforts conjugués des travailleurs autonomes et des entrepreneurs québécois d’aujourd’hui!

lacoulisse.ca (514) 994-0967

[contact-form]

writers29

Vous avez une bonne plume?

Vous avez vécu une situation cocasse ou insolite, cueillie, murie, vieillie ou même pourrie dans l’univers du travail autonome? Si vous croyez que d’autres apprécieraient votre anecdote, rendez-vous ICI pour connaître les critères de soumission d’articles à « LA COULISSE ».

Faites connaître LA COULISSE à vos amis et collègues entrepreneurs / travailleurs autonomes… 

Vous avez apprécié ce billet? Aidez-moi à faire connaître LA COULISSE en partageant ce billet sur vos réseaux sociaux. Pour ce faire, vous n’avez qu’à cliquer sur les icônes des réseaux sociaux que vous utilisez.

Merci.

N.B. L’utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire.

Cet article La clé dans la porte, faute d’employés compétents… est apparu en premier sur Magazine LA COULISSE.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 172

Trending Articles