« Écoute ma musique. Là, je te parle avec mon cœur… »
— Sébastien Di Iorio (1979 — 2000)
« On dit que le temps est le plus grand des guérisseurs, mais il y a des maux qui échappent au sablier comme s’ils restaient pris dans le goulot… »
— Michel A. Di Iorio
COULIS de SAGESSE
De maux dits en mots dits…
Une anecdote signée Michel A. Di Iorio
Dans le cadre de cette anecdote, je vais partager, avec celles et ceux qui se donneront la peine de lire jusqu’à la fin, une expérience personnelle qui confirme le pouvoir viral des réseaux sociaux, surtout lorsqu’on réussit à toucher les émotions des lecteurs.
Le préambule
Il s’agit d’un jeune musicien du nom de Sébastien qui n’avait que 19 ans en tournant ce vidéo pour le compte de la Fondation Diane Hébert, dont la fondatrice a malheureusement succombé aux suites d’une infection pulmonaire le 29 juin 2008, à l’âge de 51 ans. Dans le cas de Sébastien, et malgré une greffe cardiaque dans les mois qui ont suivi la télédiffusion du vidéo, des complications foudroyantes post-greffe l’ont emporté le 2 octobre 2000, soit treize mois après avoir reçu son nouveau cœur.
Sur insistance de son grand-père, le vidéo fut diffusé en continu pendant que ses amis, jeunes et moins jeunes, illustres et inconnus, déferlaient par centaines devant sa dépouille pour souffler un dernier adieu à mon fils. Je partage l’anecdote dans le cadre de ma chronique hebdomadaire, car nous avons été témoins d’un phénomène inattendu en fin de semaine, bien que réconfortant pour la famille. Comme l’anecdote illustre bien le pouvoir viral des réseaux sociaux, je tenais à le partager avec vous, ainsi que quelques remarques au sujet de ce phénomène dans le cadre de nos efforts de marketing.
Le contexte
J’ai la ferme conviction que personne ne meurt vraiment, si ce n’est qu’une mort mécanique, comparable à une vieille carrosserie de voiture qui a fait son temps. Lorsque la mort nous réclame, nous glissons, bien malgré nous, dans un état de transformation physique. L’environnement qui nous a vu naître reprend possession de notre dépouille et la transforme afin qu’elle puisse réintégrer le cycle de création de la vie, mais à un niveau élémentaire, tout comme la vieille carrosserie de voiture. Rien ne se perd dans la nature.
J’ai aussi la conviction profonde qu’une personne décédée ne meurt pas tant qu’elle vit dans les souvenirs et le cœur des gens qui l’ont connu et aimé; ce que j’appelle l’âme, ou l’essence de ce qu’elle a été dans la vie; la mort, telle que nous la percevons, ne s’accomplit que lorsque survient enfin l’oubli, bien que l’essence du disparu retourne dans le cycle de vie.
Je lui ai donc créé un profil que j’entretiens régulièrement pour celles et ceux qui s’intéressent à son souvenir, surtout pour ses proches. Chaque année, à la date anniversaire de son décès, je visionne les images de sa vie en écoutant ses chansons pour me remémorer et m’imbiber de l’essence de sa présence parmi nous. Appuyé des moyens technologiques modernes, son profil m’offre une expérience vivante (les parents ayant perdu un enfant savent combien il est important de se remémorer le passage, bien que bref, de ces anges dans nos vies), et plus réelle.
Voici l’anecdote
Cette année, j’ai affiché un lien sur Facebook vers le vidéo (voir le haut de la page) qui contient un court extrait (33 secondes) d’une toune instrumentale intitulée « GIVE » composée pour le compte de la fondation Diane Hébert dans le cadre de cette bande-annonce.
J’ai écrit un court texte (je lui parle souvent de cette façon), accompagné du lien vers le vidéo. Plusieurs amis et membres de la famille sont abonnés à son profil sur FB, et ils sont habitués de lire mes rappels annuels de son anniversaire de naissance, de son décès et de quelques mises en garde opportunes; une sorte de rituel qui se cadre bien avec le personnage qu’était Sébastien pour moi. Cependant, et j’étais loin de m’attendre à ça, le lien s’est partagé un peu plus que d’habitude. Selon les chiffres d’analyse, plus de 3000 personnes ont lu mon court texte, et visionné le vidéo pour entendre sa musique… plus de 3000… 15 ans plus tard!
Extrait du texte intitulé « 15 ans plus tard »
On dit que le temps est le plus grand des guérisseurs, mais il y a des maux qui échappent au sablier, comme s’ils restaient pris dans le goulot. La perte d’un enfant en est un. Pour celles et ceux qui l’ont connu, le souvenir de mon fils est toujours vivant. Sa présence est décelable dans le regard et le sourire de leurs proches. Pour moi, son départ a laissé un vide au fond de mon cœur que je n’arrive pas à combler, malgré les douceurs qui rendent ma vie quotidienne tolérable. Quand je me retrouve seul, je me laisse emmitoufler par la nostalgie de mes souvenirs et je lui parle comme s’il était assis là dans la pièce avec moi à siroter une bière froide en m’écoutant, comme je le faisais pour lui.
Quinze années de grains de sable ont réussi à s’échapper du sablier, mais la plaie est aussi vive que si je venais de me faire transpercer le foie d’une flèche enflammée. Rien n’atténue la douleur. Je traverse les pièces de la maison sans destination précise en fredonnant la chanson de Cat Stevens intitulée « Father and Son » que nous devions jouer ensemble, et mon cœur de père saigne comme si l’on m’avait arraché le cœur du corps…
Dors bien, mon garçon. On se retrouvera dans la prochaine vie… je te le promets!
Ton papa
L’analyse des données d’achalandage et de partage
Plus de 3000 visionnements en 24 heures. Je n’avais pas encore vu ça, bien que je rédige et je traduis des textes sur une base quotidienne. J’ai voulu connaitre la raison pour laquelle cette publication plutôt qu’une autre avait sollicité une réaction aussi forte. Sur analyse des chiffres de fréquentation et de partage, j’ai compris que c’était le volet émotif du message, et le sourire communicatif de Sébastien qui avaient séduit les lecteurs, les enjoignant à partager le vidéo dans leurs réseaux respectifs, se soldant par une diffusion quasi virale de sa musique, considérant qu’il n’est plus présent depuis quinze ans.
Une recherche plus poussée confirme qu’il n’y a pas de formule magique précise qui garantit la viralité d’un message. Il n’a qu’une liste de composantes communes retrouvées dans la majorité des publications populaires. Nous savons que l’humeur publique et un élément de chance, lorsque combinés avec certains éléments, produisent des messages viraux. Ces éléments incluent une qualité, ou un assortiment parmi les qualités suivantes (liste non exhaustive) :
- faire appel aux émotions — raconter une histoire humaine
- ne publier un message que si nous aimerions le retrouver dans notre fil d’actualité
- ouvrir de nouvelles perspectives et sortir des sentiers battus en évitant de se perdre dans les détails
- se limiter à 3 blocs d’information sur un produit ou service
- rester soi-même
- apprendre de ses expériences en publication de messages, car le succès n’est jamais assuré
- utiliser l’humour où approprié, car le rire est contagieux
- capturer l’instant, ou le zeitgeist (le paradigme d’une époque)
- offrir une expérience mobile compatible à la technologie
- exploiter la nostalgie
- exploiter l’empathie des gens pour le respect des droits humains
- éviter tout ce qui peut être embarrassant
- éviter de révéler le fin mot de l’histoire
- avoir l’esprit ouvert, et apprendre de ses erreurs.
En suivant les règles de base ci-dessus, vous aurez de meilleures chances de produire un message digne de la viralité, soit le véritable objectif à poursuivre en publiant un message sur Internet.
N’hésitez pas de commenter la présente réflexion, et bonne lecture!
Michel A. Di Iorio
Rédacteur en chef et fondateur de LA COULISSE
514.994.0967
info@lacoulisse.ca
- Entrevue de Geneviève Young avec le fondateur de LA COULISSE
- Entrevue radiophonique avec Michel A. Di Iorio, rédacteur et traducteur
- Outils Web
- Sources et guides
- Besoin d’un site Web? On s’occupe de tout…
- Guide pour travailleurs autonomes
- Vidéos-clips
- Le fil conducteur…
- Les idées audacieuses…
- Les requins et l’artisan…
- 20 bonnes raisons de démarrer votre propre entreprise
- BONNES ET MAUVAISES RAISONS POUR CONSIDÉRER L’ENTREPRENEURIAT
- Se lancer en affaires : une option possible?
- Les couleurs de ma cour
- 10 règles à suivre pour réussir à son compte
- Problems of the self-employed
- Le soleil retarde la saison des couleurs
- Les 98 outils indispensables pour trouver des clients…
- 20 secrets pour attirer de nouveaux clients
- Comment attirer des clients
- COMMENT ATTIRER L’ATTENTION DE VOTRE CLIENT POTENTIEL
- Madame Diane Hébert
- La Fondation Diane Hébert : Laisser la vie en héritage
- Éric Lucas
- Taux de viralité
- 10 Techniques pour un contenu viral sur internet
- 48 Short Pieces of Advice for Translators and Interpreters
- Financial Glossaries and Resources – Part I
- Lexique des médias sociaux
- Le Journal de Montréal
- Métro
- 24 Heures
- La Presse
- The Gazette
- Le Journal de Québec
- Le Soleil
- Le Nouvelliste
- Le Droit
- Hebdos Quebecor
- Hebdos Transcontinental
- La Voix de l’Est
- La Tribune
- L’Acadie Nouvelle
- Le Quotidien du Saguenay
- Toronto Sun
- Toronto Star
- Huffington Post – Québec
- Critères de soumission d’articles à LA COULISSE
- Pour annoncer dans LA COULISSE, cliquez ICI
Publicité dans LA COULISSE
Pour jouir d’une visibilité privilégiée dans une revue spécialisée, lue par des collègues, partenaires, fournisseurs, compétiteurs et T/A (anciens, en devenir et actuels)… annoncez-vous dans « LA COULISSE ».
La simplicité vaut son pesant d’or! Avec « LA COULISSE », votre site Web peut être en ligne en moins de temps et à peu de frais pour véhiculer votre message! Communiquez avec nous au (514) 994-0967 pour connaitre nos forfaits Webs et publicitaires. Nous offrons des forfaits pour tous les budgets, incluant une option Web sur plateforme WordPress, accessible aux travailleurs autonomes et aux petits entrepreneurs.
« LA COULISSE » offre un topo gratuit sur le monde insolite du Québec entrepreneurial. Suivez-nous dans la coulisse à la recherche de novateurs québécois méconnus du nouveau millénaire, et découvrez une multitude d’outils pour vous aider à réaliser votre rêve de lancer votre propre entreprise!
Nous connaissons tous la valeur d’une publicité efficace, mais peu de travailleurs autonomes disposent d’un budget publicitaire bien garni pour lancer leur nouvelle entreprise avec assurance.
La publicité, c’est souvent une affaire de gros sous, mais « LA COULISSE » ne voit pas les choses ainsi. Ses promoteurs savent combien il est difficile de se démarquer, faute de liquidités.
« LA COULISSE » lève le voile sur l’entrepreneur fantôme qui travaille de son garage, ou tout bêtement du coin de sa table de cuisine pour vous offrir une marchandise ou un service de qualité, à prix et à conditions avantageuses!
« LA COULISSE » vous propose des histoires insolites et cocasses, ainsi qu’un coup d’oeil privilégié sur les dessous du Québec entrepreneurial en vous présentant les novateurs méconnus du Québec.
Joignez-vous à « LA COULISSE » pour un bref survol du Québec de demain, grâce aux efforts conjugués des travailleurs autonomes et des entrepreneurs québécois d’aujourd’hui!
lacoulisse.ca (514) 994-0967
[contact-form]
Vous avez une bonne plume?
Vous avez vécu une situation cocasse ou insolite, cueillie, murie, vieillie ou même pourrie dans l’univers du travail autonome? Si vous croyez que d’autres apprécieraient votre anecdote, rendez-vous ICI pour connaître les critères de soumission d’articles à « LA COULISSE ».
Faites connaître LA COULISSE à vos amis et collègues entrepreneurs / travailleurs autonomes…
Vous avez apprécié ce billet? Aidez-moi à faire connaître LA COULISSE en partageant ce billet sur vos réseaux sociaux. Pour ce faire, vous n’avez qu’à cliquer sur les icônes des réseaux sociaux que vous utilisez.
Merci.
N.B. L’utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire.
Cet article De maux dits en mots dits… est apparu en premier sur Magazine LA COULISSE.